Dans une rue obscure de Nantes, Antoine Desvrières, le doigt sur la gâchette, guette l'homme à abattre.
La scène se passe en 1943 dans la France occupée et partagée entre Français qui laissent faire et Français qui s'opposent à cette occupation.
Antoine est de ces derniers. Voilà pourquoi, ce soir de septembre, il s'apprête à ruer le lieutenant Werner qui est sur la piste de son réseau de résistance.
De la mort de Werner dépend la vie du réseau et sa mort dépend de la précision du tir d'Antoine.
A condition, bien sûr, que le lieutenant passe au moment prévu : si l'attentat était remis au lendemain, le lieutenant déposerait son rapport et le réseau serait démantelé.
Pourquoi ne passerait-il pas ? A l'heure où il quitte son bureau, le feldgendarme Helmut Eidemann se met au volant de la traction avant destinée à transporter la patrouille.
Qu'elle démarre aussitôt et Helmut peut proposer à Werner de le ramener chez lui. Qu'elle démarre une minute plus tard ou pas du tout change encore la face des choses...
C'est avec une virtuosité étourdissante que Paul Guimard tire la leçon des multiples possibilités que suggèrent les caprices d'un démarreur. Quatrième de couverture
"Sans l'apparition d'Ursula sur le seuil de mon bureau - "le département Information me prie de vous demander le dossier concernant..." - sans son entrée dans ma vie - "je vous vois souvent déjeuner seule au restaurant du personnel" - je n'aurais pas quitté Marie-Anne, non pas tant par lâcheté que par désir de ne pas détruire cette construction qu'était mon foyer, un peu fragile, mais conservant encore une part de la chaleur passée."
Biographie de l'auteur
Paul Guimard est né en 1921 à Saint-Mars-la-Jaille (Loire-Atlantique). Il fait ses études à Nantes et devient journaliste à L'Ouest-Eclair. Après la Libération, il fait jouer une pièce, Septième ciel, au théâtre de l'Humour, puis il entre au Journal parlé de la radio où il dirige pendant quatre ans les débats de l'émission " La tribune de Paris ". Il débute dans le roman avec Les faux frères (Prix de l'Humour, 1956). Le Prix Interallié a couronné le second, Rue du Havre, en 1957. Puis il écrit, en collaboration avec Antoine Blondin, une comédie, Un garçon d'honneur, créée au théâtre Marigny en 1960. Epris de navigation, il a fait plusieurs fois le tour du monde. Son roman Les choses de la vie a obtenu le Prix des Libraires 1968 et le film qu'il a inspiré a reçu le Prix Delluc 1970.
Online ár:
2 290 Ft