Dans ce cinquième volume de son autobiographie, Thomas Bernhard fait le récit de son enfance.
Né discrètement en Hollande où sa mère va cacher un accouchement hors mariage, il est bientôt recueilli par ses grands-parents qui vivent à Vienne. La crise économique des années trente force les grands-parents à s'établir dans un village aux environs de Salzbourg. L'enfant découvre avec ravissement la vie campagnarde.
Le grand-père, vieil anarchiste, doit aller s'installer ensuite à Traunstein, en Bavière. Le jeune Thomas se familiarise avec le monde de la petite ville, commence à s'émanciper, fait l'école buissonnière et ses premières escapades à vélo. Il découvre aussi le national-socialisme et la guerre aérienne.
« Le monde enchanté de l'enfance » n'est pas celui du petit Thomas. Persécuté par ses maîtres, souffrant du complexe de l'immigré et du pauvre, il a plusieurs fois la tentation du suicide, tentation qui hantera aussi l'adolescent et le jeune homme.
Dans ce récit Thomas Bernhard voue tout son amour à la personnalité souveraine de son grand-père. De lui-même, il parle avec un humour inhabituel dans le sombre tableau de misère, de désespoir et aussi de révolte que reflète son oeuvre admirable.